Man : Indemnisation des victimes de guerre Les acteurs font des recommandations au gouvernement
1 novembre 2018Les victimes des différentes crises attendent toujours d’être situées sur leur sort.
Ils se sont exprimé au cours des consultations régionales sur les avancées et défis et défis du processus transitionnelle en Côte d’Ivoire organisés par le centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ), le mouvement ivoirien des droits humains en collaboration avec la Confédération des Organisations des Victimes de la Crise ivoirienne (COVACI) di le 31 octobre à Man. Pour le coordinateur Didier Gbehi, ces consultations viennent en prélude de la conférence de haut niveau qui permettra une revue constructive de justice transitionnelle en Côte d’Ivoire.
Ils ont pour objectif de susciter des échanges et recueillir l’avis des participants sur les défis d’une justice transitionnelle. « ces ateliers permettront de dresser un état des lieux des avancées et des défis des processus de justice et de répartitions, recueillir les avis des participants sur l’impact du processus de réconciliation dans leur localité », a-t-il introduit. Deux sessions ont meublé cet atelier à savoir justice et réparations/ état des lieux et perspectives d’amélioration des processus et vérité, le rapport de la Cdvr et ses conséquences sur la cohésion sociale et la réconciliation au niveau local. Après plusieurs heures de débats les participants (victimes et représentants de la plate-forme locale des organisations des victimes, les chefs traditionnels, les leaders communautaire et religieux et les membres d’organisations de la société civile locale) ont fait plusieurs recommandations.
Les acteurs souhaitent que le gouvernement définit clairement qui est victime, qui ne l’est pas, d’organiser un forum avec les victimes avec la société civile et le ministère de tutelle, créer un projet de loi sur l’indemnisation des victimes, créer un ministère en charge des victimes de la crise, mettre en place le processus parallèle de recherche de vérité pour compléter le rapport de la Cdvr, publier la liste définitive des victimes prise en compte et celle qui n’ont pas été retenue.
« nous attendons depuis plusieurs années pour être situés sur notre sort. Nous avons pour certains perdus nos familles, pour d’autres nos biens. Nous ne comprenons pas le flou qui est autour de cette situation, certains parmi nous ne savent plus où il en est. Nous voulons que l’Etat réagisse et prenne au sérieux le sort de toutes les victimes. Nous devons pas abandonné chères victimes continuons à persévérer chers victimes et à nous faire entendre en continuant led négociations et les sensibilisations », a terminé Dagnogo Awa de la COVACI. Notons que les consultations ont démarré le 28 novembre et prendront fin le 03 novembre dans les villes de Guiglo, Toulepleu, Bangolo, Duékoué, Man, San Pedro et Bouaké.
Doumbia Balla Moise