FPI– Affi N’Guessan reporte sa fête de la liberté et dénonce la signature d’Alassane Ouattara pour le parti unifié
20 avril 2018Face à la presse ce mercredi 18 avril au nouveau siège de son parti, à Abidjan Cocody, Pascal Affi N’Guessan le président du Front populaire ivoirien (FPI), a dénoncé l’apposition de la signature du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara sur le document d’accord pour la création du parti unifié RHDP.
« A quel titre il signe ce document avec monsieur Henri Konan Bédié ? Le chef de l’Etat est au-dessus des partis politiques. Il n’est pas le chef de l’Etat RDR pour signer des documents du RDR en cette qualité», se plaint-il.
Pour Pascal Affi N’Guessan, la signature de ce document est un acte « grave ». « C’est d’autant plus grave qu’il n’est pas le président du RDR », ajoute-il avant de poursuivre que : « C’est parce que nous sommes dans une démocratie balbutiante, sinon logiquement, nous serions en droit d’exiger sa démission, car il affirme là qu’il ne nous représente pas tous ».
Ce lundi 10 avril, les responsables du rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire ont affirmé leur volonté de mettre en œuvre leur projet de création d’un parti unifié. Henri Konan Bédié pour le PDCI, Alassane Ouattara pour le RDR, Mabri Toikeusse pour l’UDPCI, Soro Mamadou pour l’UPCI, Siaka Ouattara pour le MFA et Joseph Séka Séka pour le PIT, les cinq partis membres du RHDP ont apposé leur signature sur un document «accord politique pour la création d’un parti unifié dénommé le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix-RHDP ».
Interrogé sur des éventuelles candidatures des cadres de son parti aux postes nominatifs du Sénat, le président statutaire du FPI est catégorique. Sa formation déclinera toute offre dans ce sens dit-il, avant de rappeler que pour lui, le Sénat est une institution « illégale et illégitime ».
Quand sera-t-il reçu à la CPI par l’ex-dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo par ailleurs fondateur du FPI ? Affi N’Guessan répond : « Ce que vous devez savoir, c’est qu’aujourd’hui, les visites au président Laurent Gbagbo ne sont plus une question de simples visites mais une question politique. Il faut comprendre que ces relations et ces visites ont été politisées… qu’elles s’inscrivent dans une stratégie politique. Gbagbo vous a-t-il dit que le fait de me recevoir aujourd’hui arrange-t-il sa stratégie politique ? Il faut savoir que ceux qu’il reçoit actuellement font prospérer sa stratégie politique. Car ceux-là et moi nous sommes différents. Nous sommes des cartes entre les mains de Gbagbo qu’il tire en fonction de sa stratégie politique et de son mouvement. Donc lui il sait à quel moment il va tirer la carte Affi. C’est ce moment qu’on attend. Il ne faut donc pas s’étonner car il va forcément me recevoir puisque c’est une affaire de politique. Ceux qui ne sont pas reçu aujourd’hui ce n’est pas parce qu’il y a un problème. En politique il n’y a pas de problème. Il y a des nécessités. Donc ceux qu’on reçoit aujourd’hui, c’est parce que c’est nécessaire de les recevoir maintenant ».
Pour ce qui est de l’organisation de la fête de la liberté, une tradition au FPI, Pascal Affi N’Guessan fait savoir que pour cette année 2018, la manifestation se tiendra dans la commune de Yopougon. Il annoncera aussi que la date initialement prévue le 5 mai, est reportée au 12 mai en raison de l’hommage national que la Côte d’Ivoire rendra le 5 mai 2018 à feu DEZY CHAMPION, ce grand chanteur »Zouglou », décédé début avril.