Droit de l’homme( Détention d’une militante de la société civile) :COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’EQUIPE DE DEFENSE DE Madame Pulchérie Edith GBALET et de ses CO-DETENUS
13 octobre 2020 0 Par Jean Claude Deli«Bruxelles le 13 octobre 2020
Depuis le 19 août 2020, nos clients, Madame GBALET Pulchérie Edith, Présidente
de l’Organisation Non Gouvernementale Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI ) et
Messieurs DJEHI BI Cyrille, GBAOU Gédéon Junior ainsi que monsieur
KOUAKOU NGORAN Aimé César, Secrétaire Général du Syndicat Libre des
Travailleurs du BNETD (SLT-BNETD) croupissent à la MACA (Maison d’Arrêt et de
Correction d’Abidjan ); ils y ont été jetés après que des hommes cagoulés et armés
les ont enlevés et détenus incommunicado avant de les remettre à la justice.
Force est de constater que nos clients sont détenus en violation de toutes les
dispositions nationales comme internationales qui garantissent le droit de manifester pacifiquement, la liberté d’expression, une détention non-arbitraire, l’interdiction de la torture et de tout traitement inhumain et dégradant etc.
En outre, nos clients ont été arrêtés et placés en détention en dépit du statut de
«femme défenseur des Droits de l’Homme» de madame Pulchérie GBALET et
d’acteurs des droits de l’homme de messieurs Djehi Bi Cyrille, Gbaou Gédéon Junior
et KOUAKOU N’GORAN Aimé César, ce, en violation de la loi n°2014-388 du 20
juin 2014 portant promotion et protection des défenseurs des Droits de l’Homme.
Interpellée à ce propos, madame la Secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme a préféré émettre des jugements infondés contre nos clients 1 au lieu de défendre la juste application de la loi.
En outre, en flagrante violation de leurs statuts de délégués syndicaux et alors même qu’ils sont détenus, madame Pulchérie GBALET et Monsieur KOUAKOU NGORAN Aimé César ont été licenciés abusivement par leur employeur, l’organisme public, BNEDT sans avoir pu faire valoir régulièrement leurs moyens de défense.
C’est le lieu de rappeler que deux de nos clients, en l’occurrence Monsieur GBAOU
Gédéon Junior et KOUAKOU NGORAN Aimé César souffrent d’affections de nature
à causer des dommages irréversibles à leur santé.
Ayant néanmoins décidé de faire confiance à la justice ivoirienne, les avocats de la
défense ont entrepris toutes les démarches à l’effet de voir leurs clients élargis ; en pure perte puisque les deux demandes de mise en liberté formulées auprès de monsieur le juge d’instruction ont été purement et simplement rejetées.
Au regard de cette situation, nous avons l’honneur d’informer l’opinion nationale et internationale que cette semaine, nous avons saisi les instances internationales idoines à l’effet de faire constater et condamner les violations flagrantes et inacceptables des Droits de l’Homme dont nos clients sont les
victimes de la part de l’Etat ivoirien.
Déterminée à se battre pour que le Droit soit dit, la défense tient à saluer et remercier toutes les organisations et personnes qui n’ont de cesse de se mobiliser pour que justice soit rendue à nos clients ainsi qu’à l’ensemble des
prisonniers politiques en Côte d’ivoire.
Maître Lambert K. BENE, Avocat à la Cour
Maître DALIGOU Monoko Jacques André, Avocat à la Cour
Maître Innocent SAKI, Avocat à la Cour
Maître Seri S. ZOKOU, Avocat au Barreau de Bruxelles et à la Cour Pénale Internationale
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