Danho Paulin le ministre des sports Ivoirien confirme :’’ Nous avons fait deux packages. Un qui courrait du 20 au 2 juillet. Nous avons envoyé les supporter, les personnes de la société civile et journalistes ‘’
3 juillet 2019Après une première phase de la compétition en Egypte, le ministre des Sport Danho Paulin a décidé de regagner Abidjan. Dans cet entretien il fait plusieurs précisions sur le retour des supporters et Journalistes à Abidjan et met fin aux polémiques.
Que peut-on retenir de votre mission à mi-parcours en Egypte?
Notre fond de jeu doit être renforcé. Les jeunes ont besoin d’être en confiance. Le coaching doit être beaucoup pertinent pour rassurer les ivoiriens. Nous avons aussi conduit une forte délégation composée de journalistes, de supporters et des personnalités issues de la société civile. Parce que nous avons voulu qu’il y ait une union sacrée autour des Eléphants. Nous avons réalisé des fans zones dans tout le pays afin de créer un dynamisme autour de notre équipe.
Aujourd’hui nous sommes heureux de savoir que les Ivoiriens chacun à son niveau soutient l’équipe nationale. Nous disons merci au premier ministre Amadou Gon pour avoir porté l’écharpe. Il est allé à Treichville pour suivre le premier match avec la population. Cela montre ainsi l’engagement du gouvernement. Nous souhaitons que cette fièvre ne tombe pas pour les défis à venir. Restons toujours à l’unisson. Plus galvanisés que jamais. Poussons notre équipe le plus loin possible. Elle peut nous apporter de grands lauriers si nous sommes sereins. Parce que l’unité fait la force. Ce sont nos énergies positives qui peuvent pousser les Éléphants le plus loin possible.
Comment avez-vous vécu le match Côte d’Ivoire- Namibie?
On a vécu ce match avec beaucoup de passion. D’abord, avec beaucoup de crispation, nous avons été libérés par le succès. Il sont vite passé à deux buts. Il y a eu une période de flottement et rapidement les choses se sont remises en place. Nous avons gagné avec un large score. Cela a été un grand moment de soulagement.
Qu’avez-vous dit aux joueurs avant le match ?
J’ai fait un post pour dire aux ivoiriens de garder leur sérénité. Et que quelque soit les vicissitudes nous allons passer ce tour. Nous allons gagner ce match. Et avec la grâce de Dieu nous avons pu remporter la victoire. Il nous reste seulement à prier pour le coaching soit plus pertinent. Afin que le fond de jeu rassure les ivoiriens. C’est possible que nous soyons dans le carré d’as si la concentration y est. Le soutien déjà est là. C’est plus de 600 ivoiriens autour de l’ambassadeur qui soutiennent les Eléphants au Caire. Pour qu’on sente notre Hymne national chantée au bord du Nil. Cela a permis aux joueurs de savoir qu’ils ont une lourde responsabilité. Celle de nous faire vibrer. Et de nous apporter la joie dans le coeur des ivoiriens.
Vous avez rencontré votre homologue Égyptien. Qu’avez-vous décidé dans le cadre de la coopération ?
L’Egypte tient à renforcer sa coopération bilatérale avec la Côte d’Ivoire. C’est ce qui a expliqué la visite du président Abdel Al Sisi Fattah en Côte d’Ivoire. Avec mon collègue Charaf, nous avons échangé sur les possibilités d’échanges d’expériences. Ils ont de grandes équipes dans toutes les disciplines. Au sport de main, ils ont une grande école de formation qui permettra de renforcer les capacités de nos joueurs et entraineurs. Avant la fin de l’année une mission Egyptienne devrait être faite en Côte d’Ivoire.
Les supporters et journalistes sont rentrés sur Abidjan. Que s’est-il réellement passé?
Les choses sont simples. Pour éviter cette polémique il faut être cartésien. Il fallait s’assurer des faits avant de faire des développements. La Can aujourd’hui a changé de format. C’est la première fois qu’une Can est organisée avec 24 équipes. La durée aussi a changé. Donc à partir de ce moment il faut anticiper.
Puisque gouverner c’est prévoir. Nous avons anticipé pour permettre une grande participation des ivoiriens avec les moyens les plus réduits possibles. Nous avons fait deux packages. Un qui courrait du 20 au 2 juillet. Nous avons envoyé les supporter, les personnes de la société civile et journalistes. Parce que nous voulons créer une dynamique autour des Éléphants. Nous envoyé 100 personnes au premier package qui devraient revenir le 2 juillet à Abidjan. Ils sont rentrés. C’était prévu. Il n’y a pas de génération spontanée. Et la deuxième vague part une semaine après. Parce que ce n’est pas pertinent de garder des gens une semaine au Caire à ne rien faire.
Il faut faire attention à la dépense publique. C’était prévu. Donc comme les gens étaient surpris de voir venir des supporter à Abidjan ils ont pensé que c’était la fin du monde. Tout était bien planifié. Demandez aux concernés ils vous le diront. C’est simple. On fait palabre sur les réseaux sociaux or il n’y a rien. Les supporter sont venus sans leur bagage et passeport. Parce qu’ils vont retourner. Ils sont venus prendre des forces. C’est un package et cela nous revient plus moins cher. Il faut changer de paradis. Quand on a les moyens il faut les optimiser. Il faut négocier des mois avant. C’est qu’on a fait. Ce weekend ils vont tous repartir encore plus nombreux pour soutenir nos Éléphants.
Les tribunes vont être bondées d’Ivoiriens. Cette fois-ci c’est à Suez et pas au Caire. J’étais même surpris lorsqu’on m’a parlé de cette polémique. Pourquoi les supporters sont rentrés. Avant, la Can n’avait pas cette configuration donc on pouvait rester là-bas des mois. Maintenant les choses ont changé. On a un match à jouer le lundi. Est-ce pertinent de rester de Mardi jusqu’au lundi prochain? Il faut qu’on reste serein. J’ai eu l’occasion de passer à la télé avant de partir pour porter le message du président Alassane Ouattara. En portant l’échappe il a dit »victoire aux Eléphants ». Notre pays est fort et envié de l’extérieur. Surtout lorsqu’elle est rassemblée. Et ce qui rassemble aujourd’hui c’est le football avec les Eléphants. Le mois prochain ce sera les Éléphants Basketteurs. Ils participent à la coupe du monde en Chine. Et cela sera une belle exposition de notre pays. Et ils joueront le match d’ouverture face à la Chine avec plus d’un milliard de téléspectateurs. Alors partout où la Côte d’Ivoire est représentée faisons bloc derrière elle. Je veux dire aux ivoiriens de ne pas désespérer. Nous avons une génération de jeune. Ils ont besoin d’un bon coaching. Ils ont besoin d’être encouragés. Gardons espoir. Nous irons le plus loin possible. S’il advenait qu’on ce n’est pas la fin du monde. Lorsqu’on a gagné face à la Namibie, c’était fabuleux. Au sport il y a des moments de peine et de grand moment de joie. C’est tout cela qui consolide l’Union nationale.
Entretien réalisé par Parfait ZIO