Crise poste électorale : Grand Bassam aux allures d’une ville assiégée
1 novembre 2018C’est l’image que nous donne cette cité balnéaire lorsque vous y arrivés la nuit. Patrouilles pédestres dans tous les sens.
La ville, elle-même reste calme dans son ensemble. Les corps mixtes de la gendarmerie et de la police travaillent collégialement. Pas pour un assaut final mais pour mater toutes velléités des partisans du maire Ezaley Georges qui réclament la victoire du maire sortant Georges Ezaley limogé pour cette affaire de la Direction Générale de la Sodexam. Comme si cela ne suffisait son adjoint M. Kamagaté a été déféré à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). Et tous ceux qui sentent de l’Ezaley ne sont pas en odeur de sainteté avec le pouvoir. Aux griefs reprochées au camp d’Ezaley se trouve celui de l’humiliation du roi des N’Zima Désiré Tanoé de Moossou.
Pour tous ces faits à eux reprochés la ville est remplie de chars, de Vab (véhicule avant Blindé), de cargos de la Brigade Anti Émeute (Bae). Maintenant, est ce que la population de Bassam laissera échoir cette victoire ? Rien n’est moins sûr. La jeunesse selon des témoins s’active pour pallier aux graves menaces qui planent sur la victoire d’Ezaley à Bassam. Signalons que l’Abissa 2018, une fête culturelle annuelle a été perturbée par les mouvements d’humeurs de la jeunesse. Et la fête est en demi-teinte. Il faut dire que les résultats de l’élection municipale contestée à Bassam sont le prolongement de la guerre larvée entre le Pdci et le Rdr pour le contrôle de cette commune. On verre bien qui aura le dessus. Pour le moment le Rdr qui est au pouvoir a l’armée avec elle. Et elle est prête à mater tous ceux qui s’opposeront à l’autorité de L’Etat.
Koudou Jean