Côte d’Ivoire (politique): La partie du discours de Gbagbo qui a fait kpaaaa au Rdhp.
11 février 2022Recevant les jeunes et les femmes à Mama le 05 février passé , le Président Laurent Gbagbo a tenu un discours de vérité aux gouvernants actuels en ce qui concerne la différence entre un coup d’Etat militaire et un coup d’Etat civile. La vérité a encore brûlé les yeux mais ne les a pas cassés.
Avant de continuer, je voulais soulever deux problèmes. Ces temps-ci on se plaint beaucoup des coups d’Etats militaires en Afrique de l’ouest : deux coups d’État militaires au Mali, il y a eu un coup d’Etat militaire en Guinée il y a eu un coup d’Etat militaire au Burkina Faso. Je regardais la télévision, j’ai vu Hubert Oulaye qui avait été invité par une chaîne. Il s’en est très bien sorti. Félicitations. Mais Malicieusement, les gens lui disent qu’on dirait que vous vous réjouissez des coups d’Etat militaires. Il a répondu comme tous ceux qui ont répondu ici. Mais je voulais dire quand dans un pays on fait des coups d’Etats civil et que ces coups d’Etats ne sont pas condamnés mais applaudis, il ne faut pas s’étonner après que des militaires fassent des coups d’Etat militaires. C’est ça je veux dire. Quand la Constitution dit qu’un homme ne peut faire que deux mandats présidentiels et qu’il en fait trois, c’est un coup d’Etat civil. Mais on ne le dit pas et on ne le condamne pas assez. Un coup d’Etat est un coup d’Etat. Vous voyez aux États-Unis si Joe Biden ou Donald Trump décidait, par exemple, de faire un troisième mandat mais ça serait la révolution dans tout le pays. Ils ne peuvent pas parce que ce qu’on écrit on doit le respecter. Ce qu’on met dans la Constitution, on doit le respecter. Quand tu as écris qu’il faut 02 mandats et que tu te débrouilles pour en faire 03, le militaire avec son fusil se dit j’ai une arme, eh ben je fais un coup d’Etat. Voilà les conséquences des actes des politiques. Après ce sont eux qui sont durs avec les militaires. Mais un coup d’Etat est un coup d’état. Un coup d’Etat, c’est la rupture de l’ordre normal des choses. Je voulais du haut de cette tribune dire à toute la classe politique ivoirienne de laisser tomber les coups d’Etat, d’oublier les coups d’Etat, de laisser ça, et comme on le dit chez nous à Yopougon, de quitter dedans.
Un homme politique ne finit jamais un travail de refondation du pays. On ne finit pas. Même Napoléon qui a fait un coup d’Etat militaire n’a pas terminé son travail. Il a fait beaucoup de choses mais il a terminé en prison. Quand on fait la politique, on a pas vocation à achever son programme. Un programme ne s’achève jamais. C’est pourquoi il faut des jeunes derrière soi qui vont continuer le programme au lieu où vous avez laissé. C’est pourquoi il faut des jeunes générations pour prendre la relève. Ça c’est la première remarque.
NB:le titre et le chapeau sont de a rédaction.