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Côte d’Ivoire (Marche du 13 septembre) :Le ministre Dosso charles Rodel exhorte ses troupes à se débarrasser de la peur … pour avancer

Côte d’Ivoire (Marche du 13 septembre) :Le ministre Dosso charles Rodel exhorte ses troupes à se débarrasser de la peur … pour avancer

26 août 2024 0 Par Jean Claude Deli

La marche du 13 septembre 2024 contre  la cherté de la vie s’annonce âpre , le Sg chargé de la vie civile au PPA-CI , le ministre Dosso Charles Rodel demande à ses troupes de briser la peur à eux imposer par le pouvoir pour sortir manifester. Ci-joint une copie du communiqué que nous avons reçu ce lundi 26 août 2026.

 

La peur comme arme de règne du RHDP

Si aujourd’hui le RHDP est tranquille et méprise la souffrance des Ivoiriens, c’est parce qu’il est confiant de sa stratégie. Il sait qu’il a semé la peur dans les cœurs pendant plusieurs années et que le peuple, avec tout ce qu’il a subi, ne peut plus prendre de risque pour sa survie. Le RHDP a instauré une atmosphère de psychose telle que le peuple, apeuré, se résigne, préférant une vie misérable à une lutte meurtrière.

En effet, en politique comme dans tout ce que l’homme fait pour amener les autres à le suivre, il y a toujours deux moyens : les arguments et les sentiments.

Avec les arguments, on choisit la vérité, les faits, les idées claires, les chiffres, tout ce qu’il faut pour convaincre.

Avec les sentiments, on utilise tout ce qui empêche de réfléchir. Il faut dire que le sentiment est la faculté à croire qu’on connait, on comprend, on apprécie sans recourir au raisonnement. Donc, quand on est sous l’effet du sentiment, de la passion, de l’émotion, on ne réfléchit pas assez.

Et, entre les idées pour convaincre et les sentiments pour créer l’émotion, certains hommes politiques choisissent l’émotion. Ils ne veulent pas que nous réfléchissions. Pour deux raisons.

D’abord, parce que lui-même, l’homme politique, il n’a pas d’arguments, il n’a pas d’idées à développer. Il a conscience qu’il n’a pas d’idées et que s’il s’aventure sur le chemin des arguments, ses limites seront rapidement exposées. Donc ces hommes politiques préfèrent laisser les idées, la vérité de côté pour nous tenir par les sentiments, l’émotion. Quand le public est pris par l’émotion, il cesse totalement de réfléchir. Les sentiments sont si puissants qu’ils empêchent la réflexion. Cicéron dira, à cet effet, que “rien n’est plus important pour l’orateur que d’exciter en celui qui écoute de telles émotions qu’au lieu de suivre le jugement et la raison, il cède à l’entraînement de la passion et au trouble de son âme”.

Donc, certains hommes politiques préfèrent créer l’émotion que d’aller au fond des idées.

Parmi les sentiments, chaque homme politique crée, suscite chez le peuple, ce qu’il a le plus. Un chef qui a l’amour de son peuple, va chercher en retour l’amour de ce peuple. Un chef qui a la crainte de son peuple, va susciter sa crainte.

Généralement, les chefs qui ont l’amour de leur peuple sont rares. Eux, ils cherchent à être aimés. Ils multiplient tout ce qui va créer l’amour. Ce sont des chefs qui sont toujours avec leur peuple. Le peuple n’a pas peur de lui dire la vérité. Et lui-même il aime que le peuple lui dise la vérité.

Il y a ceux qui n’aiment pas le peuple mais veulent le dominer, profiter de lui, se sucrer sur son dos pour leur seule gloire. Ceux-là ne cherchent pas l’amour du peuple. Ça ne les intéresse pas. Ils sont tellement orgueilleux qu’ils n’aiment pas qu’on leur dise la vérité. Quand tu leur dis la vérité, on pense que tu veux faire tomber le chef. Ce deuxième camp est celui des dictateurs. Tous les dictateurs choisissent de faire peur au peuple. Ils savent que le peuple ne les aime pas. Nicolas Machiavel, reconnu comme un des grands théoriciens de la dictature donnait ce conseil au prince. Il dit “Entre être aimé et être craint, le prince doit choisir d’être craint que d’être aimé”. Ça veut dire que le meilleur dictateur, c’est celui qui sait faire peur au peuple. Tous les dictateurs ont compris ce conseil. Et pour être craint, ils sèment la peur. Ils savent que tant que le peuple sera dans la peur, ils pourront faire tout ce qu’ils veulent. C’est ce que le RDR verni en RHDP a choisi.

Depuis qu’ils sont sur la scène politique, c’est la violence, rien que la violence. Ils ont fait des coups d’Etat, la rébellion, tout ce qu’il faut. C’est pour nous faire peur. Quand la rébellion égorge un gendarme et filme, c’est pour faire peur aux autres. Quand à Petit-Duékoué et Guitrozon, on taillade des hommes et des femmes, et qu’on filme pour présenter, c’est pour faire peur aux autres. Quand on prend des femmes danseuses d’Adjanou qu’on les tue et les jeter dans des fosses communes devant tout le monde, c’est pour faire peur aux autres femmes. Quand on arrive à Anokoi-Kouté et qu’on tue des dizaines de personnes, c’est pour faire peur aux autres. Quand on coupe la tête de quelqu’un pour en faire un ballon de foot-ball, c’est pour faire peur. Et quand ils le font, ils filment pour nous le montrer pour faire asseoir durablement la peur dans nos cœurs. Quand on emprisonne des leaders politiques, qui osent lever la voix, c’est pour faire peur.
Ouattara même le disait dans ces discours ” vous voulez la paix, je suis la solution”. C’est une manière d’imposer à notre inconscient que tant qu’il n’a pas le Pouvoir qu’il recherche, nul n’aura la paix souhaitée. Tout ceci pour faire peur.

Souvent, quand vous faites des débats avec des militants du RHDP et qu’ils se sentent acculés par vos arguments, ils disent “Ce qu’on vous a montré en 2010 était petit. Recommencez, vous allez voir”. Tout ça, c’est pour faire peur.

Et cette stratégie a tellement réussi que tout le monde a peur. On préfère se plaindre dans nos salons. Plus personne ne veut prendre le risque. On peut faire du rattrapage ethnique à volonté tant que le peuple aura peur. On peut faire des détournements de milliards sans se gêner tant que le peuple aura peur. On peut tripatouiller la constitution à volonté tant que le peuple aura peur. On peut se tailler un budget de souveraineté hors norme dans ce pays en souffrance tant que le peuple aura peur. On peut fixer le prix du cacao, du café, de l’hévéa, du coton, de l’anacarde qu’on veut tant que le peuple aura peur. On peut nommer toute sa famille à la Présidence tant que le peuple aura peur. On peut augmenter le coût de l’électricité sans rien craindre tant qu’on sait que le peuple a peur. Tous les prix peuvent flamber sur les marchés sans rien craindre tant qu’on sait le peuple tenu en laisse par la peur. On peut déguerpir tous les pauvres, les déposséder du peu qui leur reste. On ne craint rien parce qu’on sait que le peuple a peur. En somme, tant que le peuple est dans la peur, le dictateur est tranquille et sa dictature peut prospérer.

Donc, le dictateur multiplie les moyens pour toujours faire peur. Il emploie toujours la menace pour augmenter la peur. Il faut que la peur soit permanente pour que le dictateur soit tranquille.

Mais vous savez pourquoi il choisit de faire peur ? C’est parce que le dictateur lui-même est un gros peureux. Il sait que vous n’êtes pas contents et que quand vous cesserez d’avoir peur, il va tomber. Or, à la réalité, tout ce qu’il utilise comme moyen, c’est juste pour vous effrayez. Sinon, lui-même ne se fait pas confiance. Souvent il essaie comme ça dans la peur. Et quand ça marche parce que vous avez peur, on dit qu’il est fort. Tel est M. Ouattara. Sinon, il sait qu’il ne peut rien faire aux ivoiriens s’ils sont déterminés à revendiquer leurs droits.

C’est un peu comme le voleur qui rentre chez vous la nuit. Il fait beaucoup de bruit. Il immobilise tout le monde. ” Oh, qui est ici, sortez. Tout le monde, couchez-vous. Toi là-bas, tu ne te couches pas ? Je vais tirer ! “. Et puis, il positionne l’arme, il met le doigt sur la gâchette. Tout le monde a peur. Vous vous couchez. Il fait ce qu’il veut. Il viole les femmes qu’il veut, il prend l’argent, les meubles, etc. Et puis, pendant qu’il s’apprête à sortir, un neveu qui est resté caché sous le lit en a marre. Il sort. On le menace mais il fonce. Les parents même le dissuadent. Mais il refuse. Le voleur, au lieu de tirer sur lui, essaie de le battre par la main. Le neveu résiste à la peur. On voit que le voleur recule. Et quand tout le monde prend le courage, on réussit à l’arrêter. Finalement, on constate que l’arme qu’il brandissait n’était qu’un jouet d’enfant.

C’est exactement ce que nous vivons. On amplifie la peur parce que dans le fond, il n’y a rien. Soyons ces neveux courageux par qui passe le salut de tout le peuple. Beaucoup sont prêts à mener cette lutte. Mais ils attendent de voir. Soyons les premiers à enlever la peur pour sortir.

Les gendarmes, policiers et militaires que nous voyons armés jusqu’aux dents n’ont pas pour rôle de vous faire quoi que ce soit si nous décidons d’exprimer ce que vous ressentons. Ce n’est pas leur rôle. Mais on les utilise juste pour vous faire peur. Ne pensez pas qu’un policier ou gendarme qui est formé et qui connait sa mission va tirer sur un citoyen qui sort manifester son ras-le-bol. Jamais ! Dans tous les cas, lui-même policier ou gendarme, a les mêmes problèmes que nous. Ils se plaignent comme nous aussi dans leurs salons. Mais, eux ils n’ont pas le droit de parler. C’est nous qui devons parler pour tout le monde. Le gendarme, le policier ne peut pas te frapper parce que tu as demandé qu’on diminue le prix du courant alors que lui-même il souffre avec sa facture. Même si on lui demande de te frapper, arrivé dans un couloir, il va t’encourager. C’est d’ailleurs pourquoi quand le Pouvoir veut accomplir certaines sales besognes, ils utilisent des badauds, des gbakas verts, des gnambros, loubards et autres parce qu’ils savent qu’un soldat républicain bien formé ne peut pas tirer sur un peuple qui s’exprime.

Donc, Chers frères et sœurs, arrêtons d’avoir peur et sortons pour dire ce qu’on pense. Tant que nous serons dans la peur, les choses iront de mal en pire.

Sachons que l’histoire ne pardonne pas aux peuples qui se couchent. Un peuple qui est incapable de se révolter ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort.

Mieux, dans ce combat, l’Eternel, le Dieu des faibles, est pour nous. Que peuvent nous faire les hommes ? (Ps 118-6).

L’heure de la moisson de l’Eternel a sonné. Pourquoi tant d’hésitations ? Pourquoi tant de doute dans nos cœurs ? Où sont les ouvriers du Seigneur ?!

Lavons simplement nos robes et avançons sans crainte afin de manifester la victoire que nous offre gracieusement le maitre de l’univers : l’Eternel des Armées !

Rendez-vous :13 septembre 2024 !

Que Dieu nous bénisse et nous guide sur le chemin de notre restauration.

N’oublions surtout pas : Union, Foi, Courage demeurent nos leitmotivs.

Fait le 26/08/2024
Charles Rodel Dosso
SGA du PPA-CI en Charge de la Société Civile.

 

NB/ LE TITRE ETLE CHAPEAU SONT DE LA REDACTION.