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Boycott de l’enrôlement par l’Eds   Une décision courageuse

Boycott de l’enrôlement par l’Eds  Une décision courageuse

30 mai 2018 0 Par Jean Claude Deli

Décision prise il y a seulement quelques jours mais qui déclenche des discours passionnés et des vagues d’indignations dans la classe politique ivoirienne. Et précisément l’opposition ivoirienne.

 

Pour certaines personnes, cette décision est la mal venue car elle ne permettra jamais à l’opposition de faire connaitre sa vraie valeur. On ne reconnait la valeur d’un parti lorsqu’il se mesure à d’autres partis politiques à travers des élections. Cette année particulièrement, il y’a la vague des nouveaux majeurs. En Côte d’Ivoire ceux sont des jeunes gens ayant l’âge de voter, c’est-à-dire qui viennent d’avoir leurs 18 ans et qui veulent exercer leur droit de vote. Cependant à cause la décision de l’Eds de vouloir boycotter l’enrôlement qui se déroulera du 18 au 24 juin 2018, ils  ne se feront pas pris en compte. Donc ils ne seront pas pris en compte dans le fichier national. C’est pourquoi un pro-Affiste, Atteby William dit que le camp Sangaré a un agenda caché. Pour ceux qui soutiennent cette thèse, il faut que le Fpi aille à ces élections pour se donner de la crédibilité. Et mettre fin à la politique de la chaise vide.

On n’apprend pas la grimace à un vieux singe

Le Fpi originel qui aussi membre de la plate forme ensemble pour la démocratie (Eds) a mûri sa décision avant de la prendre. Il faut noter que cette plate forme politique comprend d’éminents professeurs et intellectuels. L’une des personnes fondatrice de cette plate forme et qui est encore en vit et centenaire de son état, est  le doyen Bernard Blin Dadié, ce  grand écrivain  a de l’expertise car il a traversé toutes les époques. De la période postcoloniale, coloniale jusqu’à nos jours. Cela sous-entend qu’il connait le mécanisme politique de la Côte d’Ivoire. Et il faut noter que le Fpi est resté constant dans sa lutte jusqu’à ce jour malgré toutes sortes de menaces et d’intimidations. C’est le seul parti politique qui est resté incorruptible jusqu’à ce jour. Donc lorsque le professeur Georges Armand Ouegnin dit que la Cei (Commission Electorale Indépendant) est « illégale et  illégitime » il sait de quoi, il parle. Des études à eux faites sur cette institution montre qu’elle est gangrénée et quelque  soit l’issue des élections le Eds servira de faire valoir au Rdr. De même, la cour africaine des droits de l’homme et des peuples condamne la Cei dans sa forme actuelle. Dans sa composition même la Cei fait part belle aux représentants proches du pouvoir. Ils sont aux nombres de huit(8) sur  douze (12) représentants. Les autres postes sont occupés par les représentants de la société civile. Ce qui veut dire l’opposition qui affrontera cette Cei, ira en victime résignée. C’est pourquoi l’Eds pense que cela n’en vaut pas la peine. Aujourd’hui les militants s’activent à mettre la décision de l’Eds  à exécution. C’est-à-dire boycotter les élections à venir. De toutes les manières ceux sont les militants de cette plate forme qui ont payé le plus lourd tribut de cette crise post-électorale. Des pro-Gbagbo croupissent toujours dans les geôles du pouvoir. Aujourd’hui ils sont au nombre de 300 selon l’organisation de Désirée Douaty Beaucoup sont en exil aujourd’hui en Afrique et partout dans le monde. De même cette décision comporte des risques parce que tout compte faire, elle constitue la dernière cartouche de cette plate forme. Si elle échoue la plate forme disparaitra. Mais elle n’échouera pas car, comme le dit ses sympathisants’’ on n’apprend pas à faire la grimace à un vieux singe’’. Qui a instauré le multipartisme en Côte d’Ivoire ? Qui est le gardien du temple de la démocratie en Côte d’Ivoire ? Donc attendons de voir…

Koudou Jean