Côte d’Ivoire (élections locales): Municipales à Marcory Un ex collaborateur de Laurent Gbagbo apporte un soutien de taille à Aby Raoul
10 juillet 2023
Dans le cadre de la 3 ème édition de leur traditionnelle fête des mères et des pères jumelées ayant pour dénomination “Fête des parents”, le député-maire Aby Raoul Akrobou Modeste et le Conseil municipal de Marcory, ont offert 6000 cadeaux aux mamans et aux papas de ladite commune, à l’espace Sobéa du quartier Jean Baptiste Mockey, le samedi 8 juillet 2023.
Ces cadeaux seront distribués durant une semaine à partir de cette cérémonie de remise symbolique à ces parents qui selon les donateurs constituent le pilier d’une famille et par ricochet le socle de la société.
Loin d’être une stratégie de séduction des électeurs initiée par le maire sortant et ses équipes à l’approche des prochaines élections municipales pour briguer un autre mandat, cet événement est décrit comme une tradition qui date d’à peu près deux décennies.
C’est du moins ce que les récipiendaires triés sur le tas dans la main courante ont pu dire au moment de recueillir leurs impressions.
En substance, ces personnes interviewées ont tous indiqué qu’il s’agit d’une tradition née depuis plus de 20 ans.
A les en croire, Aby Raoul l’avait initié à l’époque où il n’était pas encore élu, ces cérémonies pour cadeauter les mamans et papas dans l’optique de contribuer à son humble niveau à leur bonheur.
Dès son accession à la tête de la mairie de Marcory (2013), le natif d’Anoumabo a d’abord institutionnalisé les deux fêtes dans leur configuration initiale, c’est-à-dire de façon séparée.
Compte tenu des calendriers, des emplois du temps devenant de plus en plus surchargés, les Marcorois et Marcorènes vont par la suite révolutionner les choses en leur sein afin de se fixer une date appropriée chaque année pour célébrer en un coup, et la fête des mères et la fête des pères. Ce, en organisant la première édition sous cette nouvelle formule en 2020.
Au delà de sa genèse, notons que cette énième édition de l’événement s’est naturellement déroulée dans une ambiance festive couronnée par des prestations d’artistes notamment d’une Diva de la chanson mandingue, en occurrence Mawa Traoré , et de Roseline Layo, autre étoile montante de la musique ivoirienne.
Comme à presque chacune des récentes activités, Aby Raoul a reçu un soutien de taille à sa candidature pour le scrutin municipal à venir du 2 septembre 2023.
Cette fois-ci, c’est l’ex collaborateur de Gbagbo Laurent, Gervais Coulibaly, qui a publiquement choisi de l’accompagnement dans le combat.
“Dans nos traditions africaines, la société est basée en majeure partie sur les parents que nous célébrons ici actuellement. Je me suis associé à cette fête parce que c’est le type de parents que notre société reconnaît pour son bon fonctionnement. Quand on parle de parents chez nous, c’est une mère et un père (femme et homme). Nous ne reconnaissons pas leur type de parents avec deux personnes de sexes identiques là’‘, a-t-il laissé entendre d’entrée.
Et de poursuivre pour dire, ‘‘On ne déloge pas quelqu’un qui fait de bonnes choses de son fauteuil. Je suis un ancien de la CEI et par conséquent je suis mieux placé pour comprendre que la campagne n’a pas encore commencé et qu’il ne faut pas s’hasarder et la mener avant le coup d’envoi. Toutefois, il n’y a rien à cacher, c’est aux côtés d’Aby Raoul que je la mènerais au moment venu”.
Pour sa part, Aby Raoul s’est dit ému de l’ambiance, de la forte mobilisation et du énième soutien qu’il vient de recevoir.
Dans son allocution, l’actuel maire de “La commune des 12 quartiers et 3 villages” s’est adonné au devoir qui est de rendre régulièrement compte aux populations de sa gestion.
L’homme dont collaborateurs et administrés appellent “Le Dougoutigui” a donc dressé le bilan de sa gestion antérieure avant de se projeter sur ce qu’il fera à l’avenir en cas de sa réélection.
“Je ne suis pas en campagne mais c’est plutôt un devoir qui fait partie de l’exercice de mes fonctions de maire. Quand on vous confie quelque chose, il faut avoir l’honnêteté de rendre compte en tout lieu et toute circonstance ; voilà pourquoi je m’efforce à le faire à chaque fois ”, s’est justifié “Le maire choco”.
DLJ