Côte d’Ivoire (PRESSE NATIONALE): Election à l’ Unjci ,Franck Ettien exhorte les confrères à soutenir JCC
12 octobre 2022Dans une déclaration dont www.linstant.info a reçu copie , Franck Ettein qui s’est retiré à la présidence de l’Unjci , au profit de Jean Claude Couibaly (JCC) exhorte le monde de l’écosystème des médias à soutenir le président sortant.
Déclaration
Chères consœurs,
Chers confrères,
Il y a trois (03) ans, à la même période quasiment, je rencontrais individuellement
chacune et chacun d’entre vous. Pour certains, dans leur rédaction. Pour d’autres,
à leur domicile. Ou, pour d’autres encore, à des points de rendez-vous que nous
nous fixions préalablement. Lors de ces rencontres, vous vous en souvenez,
j’avais un seul objectif ; vendre ma vision, mon rêve pour notre Organisation
commune : l’Unjci (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire). Une vision
et un rêve que j’avais déclinés en 5 Engagements, 15 actions prioritaires et 5
objectifs stratégiques (réformes).
J’y croyais fermement. J’y crois encore. Pour moi, notre organisation, l’Unjci doit
faire sa mue afin d’assumer pleinement son rôle de faîtière. J’entendais, en cela, je
l’entends toujours, qu’ensemble nous devrions lui donner les moyens, par notre
mobilisation, notre détermination, notre professionnalisme et notre engagement
sans faille, ni calcul égocentrique. J’ai été entendu et compris par beaucoup
d’entre vous, mes consœurs et confrères (133, plus précisément). Mais, cela n’a
pas suffi pour que je sois élu. J’ai félicité celui qui l’a été ; Jean-Claude Coulibaly
qui est devenu le 7ème président élu de notre Union.
Trois ans après, ainsi que le prévoient nos textes, nous sommes encore appelés
aux urnes. Je comprends dès lors, les nombreuses interrogations dont je suis
l’objet de part et d’autre. Remettrai-je le couvert ? Si, à la plupart, j’ai déjà donné
une réponse, cette note devra être considérée comme ma position officielle. Mais,
avant, quel bilan fais-je de ces trois années écoulées ? D’abord, sur le plan
personnel, et ensuite, sur la gestion du président Jean-Claude Coulibaly.
Personnellement, je tiens à vous assurer que je vais bien physiquement,
moralement et mentalement. Durant ces trois années, je vous ai eu à mes côtés,
dans les différents groupes whatsap, dans les rédactions, dans les quartiers, etc.
Votre solidarité ne m’a pas fait défaut. Je dis merci à Dieu qui nous a tous
maintenus en bonne santé.
Sur le bilan du président Jean-Claude Coulibaly, après la formule politique et
sacramentelle que j’emploierai d’entrée, « la perfection n’est pas de ce monde »,
je m’en vais vous dire mes points de satisfaction, mais aussi, les points sur lesquels
je pense qu’on peut faire plus. Non sans avoir reconnu, au préalable, que notre
président a dû faire face à deux situations qui auraient pu le freiner par moment :
l’atmosphère un peu tumultueuse de l’élection de 2019 et la pandémie de Covid
19. Loin de moi, l’idée de lui trouver des excuses. Toutefois, la vie ne saurait me
pardonner, si je transigeais avec l’honnêteté et la vérité des faits.
Cela dit, mon premier point de satisfaction, c’est la réalisation effective de toutes
les activités traditionnelles (Ebony, tournoi de la confraternité, journée de la
liberté de la presse) de notre Organisation. Avec une mention spéciale pour le
dernier « weekend des Ebony » en décembre 2021. Le second point de
satisfaction, c’est le partenariat conclu entre l’Unjci et l’université d’Abidjan qui
permet à nombre d’entre nous de poursuivre leurs études et de se perfectionner.
Mon troisième point de satisfaction, c’est le maintien et la consolidation des
partenariats établis depuis des années par notre organisation. Et enfin, la
préservation de l’image de prestige de l’Unjci. Aucun incident majeur de nature à
ternir la réputation des journalistes de Côte d’Ivoire n’a été enregistré.
Cependant, s’il y a une chose sur laquelle, je souhaiterais que l’on insiste, c’est
sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes de Côte
d’Ivoire. Nous ne sommes certes pas un syndicat – ce que brandissent nombre
d’entre nous – mais, je pense qu’il est temps que notre organisation qui mobilise
le plus, qui a plus de visibilité, s’invite résolument dans certaines batailles. En
soutenant fermement et ouvertement les syndicats. Non pas, à travers des grèves
ou des revendications. Mais, à travers un plaidoyer clair et des propositions
concrètes et détaillées.
Jean-Claude Coulibaly a espéré que le gouvernement finance notre secteur
d’activité à hauteur de 0,01% du budget de l’Etat (entre 8 et 10 milliards Fcfa). Il
a fait ce qu’il a pu dans ce sens. Il y a eu face à lui, les facteurs que j’ai mentionnés
plus haut. Cet objectif n’a pas été atteint. Faut-il baisser les bras, pour autant ? Je
dis, NON. Il est possible que nous obtenions cette manne du gouvernement. Juste
que nous devons nous montrer plus solidaires dans l’action. Nous devons,
ensemble (journalistes, patrons de presse et tous les acteurs de l’écosystème des
médias) mettre sur pied un plan, l’expliquer, le défendre, le corriger s’il le faut.
Et le présenter d’une seule voix au gouvernement. Evidemment, en y soulignant
clairement les intérêts que le gouvernement a, en nous accompagnant. J’aurai le
temps de développer un peu plus ma vision, au cours des rencontres que je vais
entreprendre, ces jours-ci. Il est évident qu’un tel “combat” ne peut être mené et
gagné si nous restons dans des palabres interminables. Il y a 3 ans, notre congrès
était si houleux que notre image en a pâtie. Heureusement, le mandat du président
JCC a été tranquille. Je souhaite vivement que nous continuons sur cette voie.
J’exhorte les différents potentiels candidats à garder en tête ce qui doit être notre
challenge à tous : Redorer l’image du journalisme qui est en proie à beaucoup de
considérations dévalorisantes. Sans occulter les défis qui nous commandent de
rester mobilisés et déterminés.
Pour ma part, j’ai décidé de ne pas être candidat, cette année 2022. Cependant, si
ma voix devait compter, je souhaite qu’elle compte pour Jean-Claude Coulibaly,
s’il est candidat. Je l’y encourage, d’ailleurs, vivement. Nos textes l’y autorisent.
J’invite les miens (ceux qui m’ont fait et me font encore confiance) à encourager
JCC à être candidat. Si, malgré notre sollicitation, il déclinait, nous aviserons
ensemble.
Merci
Franck ETTIEN
Journaliste-Ecrivain-Consultant
Fondateur du journal en ligne Adjuwa.net