Le coronavirus qui franchi les frontières ivoiriennes depuis le 20 février dernier fait aujourd’hui 96 cas dont 3 guéris.
Même si pour l’instant cette maladie n’a fait aucun mort, le gouvernement ivoirien, a dans le souci de protéger la population a pris certains nombre de mesures à respecter. A Man, ces mesures sont plus ou moins respectées. Si la quasi totalité des restaurants, nigth club, bars et autres grandes surfaces ont fermé, ça n’est pas le cas pour certains petits bistrots qui restent ouverts. << (…) moi personnellement, je ne crois pas a l’existence de cette nouvelle maladie. Nous venons de très loin avec les différentes crises. Après le sida, la grippe aviaire et l’ebola, nous voici dans le coronavirus qui panique le monde entier. Comment allons-nous travailler pour gagner notre vie ?>> plaint dame T. A tenancière d’un restaurant à la rue princesse de Man. Et mieux, elle n’a même pas un seul dispositif de lavage des mains, encore moins des cache- nez ou autres dispositifs. Le couvre feu instauré de 21h à l’aube qui a démarré dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 mars 2020 , a été suivi à 95% dans la ville aux murs de pierres.
Les lieux de réjouissances fermés
Le préfet de police Ouattara Ibrahim avait lui même, le week-end dernier, organisé une descente dans les points chauds de la ville pour constater la fermeture des lieux concernés par la mesure. Avec à ses côtés les deux commissaires des deux arrondissements, le préfet de police a en profité pour amplifier la sensibilisation. Quant au couvre feu, ce sont au total 70 éléments de la police, renforcés par une unité de la gendarmerie et une unité du bataillon de sécurisation de l’ouest (BSO). <<(…) Ceux qui se feront prendre dans le couvre feu le premier jour, seront sensibilisés et libérés. Les autres fois, force sera loi. C’est pourquoi, nous demandons à la population de respecter scrupuleusement tous les interdits >> met en garde le préfet de Man.
Notons que certains réfractaires se sont fait prendre dans le couvre feu dans les quartiers commerce, Dioulabougou, Libreville, koko, grand Gbapleu, kpangouin 2, considérés comme étant des quartiers de jeunes têtus et qui ne respectent rien. Certains d’entre eux se disent surpris par les mesures en cours. Ils ont ainsi été sensibilisés et libérés un peu plus tard, avec l’espoir qu’ils ne se feront plus prendre. De façon générale, on peut dire que les mesures sont suivi à 95% à Man.
Doumbia Balla Moise