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DEDICACE DE L’OUVRAGE  « Pour la dignité paysanne », SENATEUR  PANY JEAN BAPTISTE « la politique agricole ivoirienne  est un échec »

DEDICACE DE L’OUVRAGE « Pour la dignité paysanne », SENATEUR PANY JEAN BAPTISTE « la politique agricole ivoirienne est un échec »

2 mai 2019 0 Par Jean Claude Deli

Deogratias Niyonkuru est ingénieur agronome de nationalité burundaise.  Lors de son passage en Côte d’ivoire et l’initiative de l’Inades formation il a profité de l’occasion pour animer une conférence relative au titre de son œuvre « pour la dignité paysanne » ce mardi 30 avril 2019 à Cocody.

 Dans ce livre, l’auteur aborde des questions existentielles. Quelles priorités pour les paysans d’Afrique ? Quelles formes de soutiens ? Comment réconcilier l’amélioration de la productivité, la réduction de la pauvreté rurale et la préservation des éco – systèmes ? Avec son message central : aider prioritairement les petits paysans, et surtout les paysannes à reprendre confiance en soi et dans leur métier d’agriculteur afin de retrouver leur dignité. Les agences de l’ONU et les économistes de développement ne s’en soucient guère. Or pour l’Afrique la question est essentielle. Une solution durable accordera nécessairement un plus grand rôle aux organisations paysannes dans l’élaboration des politiques agricoles et une place plus visible aux ruraux dans la vie politique.

508 pages éditées par GRIP (groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité). Présent au cours de cette conférence, le sénateur Pany Jean Baptiste de la région du Gbôklè que nous avons approché pour en savoir davantage sur la situation de l’agriculture ivoirienne, cet élu du peuple n’est pas allé du dos de la cuillère pour marteler : « la politique agricole ivoirienne est un échec. » dira – t – il en substance. « Car l’Etat ivoirien n’a pas suffisamment travaillé sur la transformation, la commercialisation et le financement agricole. Il n’y a pas d’école ivoirienne et de programme scolaire qui réfléchissent à cela. Et le producteur ivoirien ne gagne rien. Nous avons perdu nos forêts de 16 000 000 Ha en 1960 à 2 000 000 Ha aujourd’hui. L’agriculture ivoirienne a fabriqué beaucoup plus de pauvres planteurs que de riches environs 12 000 000 de pauvres cacaoculteurs. » Indiquera l’honorable Pany très remonté car sa région est une grande productrice de cacao et les planteurs misérables.

Gauthier N’guessan