La conférence des évêques catholique de Cote D’Ivoire a ouvert à Man , le mardi 15 janvier 2019, sa 111 ème assemblée plénière ordinaire, qui s’achèvera le dimanche 20 janvier.
Avec comme thème central, ” la communion, fruit de l’esprit saint “, il s’inscrit dans le cadre du plan d ‘ action stratégique de la conférence des évêques. Ce plan qui émane de la vision global de la conférence pour la période 2018-2023 à savoir : ” une église- communion autonome, au service de tous “. Cette plénière voudrait relevé le fait qu’un plan au service de l’action ecclésiale, ne peut être efficace sans l’ onction de l’esprit saint.
C’est l’ esprit saint qui construit la communion dans la diversité des charismes, des ministères, des personnes, des caractères , des mouvements et associations, des fraternités et communautés, des CEB, des paroisses et diocèses. L’esprit saint est aussi bien le maître d’ ouvrage et le maître d’œuvre. Il construit et anticipe le règne de dieu dans la communauté ecclésiale, règne de justice, de paix et de joie. Selon Msgr Bessi Dogbo Ignace, évêque de Katiola, administrateur apostolique de Korhogo , président de la conférence des évêques de Côte D’Ivoire, l’esprit saint construit mystérieusement la communion dans l’histoire des hommes, par l’église et dans l’église, anticipation du royaume des cieux, de même que par les hommes de bonne volontés. La communion, fruit de l’esprit saint ne peut autoriser l’église à se recrocrevier sur elle même : elle s’oppose à tout nombrilisme de la part de l’église. Elle présente plutôt comme un fruit à déguster par tout les hommes fossiles à l’esprit saint qui participe d’une manière où d’une autre à la construction. “(…) dans l’histoire des hommes dans le domaine politique particulièrement, un virage peut devenir un mirage, une réalité peut rapidement se transformer en mythe.
La réconciliation en Côte D’Ivoire entre virage et mirage, entre réalité et mythe atteint une volonté ferme et un engagement de tous. L’église au coeur de la cité devra aider, comme modèle de communion à la réconciliation, part,- delà tout calcul politicien et au delà de tout échéance électorale même si elle est une étape non négligeable. L’église-communion, au service de tous pourrait être un modèle qui aide à sortir des violences autour des élections. Elle ne saurait accepter comme fatalité les violences avant, pendant et après les joutes électorales. Elle invite chaque ivoirien, de la base au sommet, muni d’une si grande sagesse et intelligence, à dire non à la fatalité de la course-poursuite honteuse après les élections. C’est ici le lieu de rappeler que la neutralité de la CEI , de la cour suprême et du conseil constitutionnel est hautement nécessaire pour éviter de telles dérives. L’église- communion n’a pas le droit de s’accommoder d’une fatalité qui déshonore notre pays et l’Afrique. Elle doit contribuer à faire de 2020 un rendez-vous de la célébration de la fraternité et non pas un 2020 de tout les dangers.
Sa parole et son action inspirée par l’Évangile transparente, respectueuse du peuple, respectueuse du jeu démocratique par le culte de la justice, de la vérité, de l’amour et de la paix, adjuvant de la communion. Nous conviendrons tous cependant que c’est dans un environnement où tous ceux qui n’ont pas le droit de porter des armes auront été désarmés qu’un tel exploit sera possible >> confie le président de la conférence. L’autre chose, est que la conférence entend relever trois défis fondamentaux,qui devront peaufiner le style de l’église, au cours de cette année 2019 tant au universel que local. Ce sont entre autre, la protection des mineurs dans l’église, le chemin de réflexion et de discernement sur la vie et le ministère du prêtre en côte d’Ivoire, et enfin l’église du en mission dans le monde. Les autorités administratives et municipales ont salué cette initiative avant de souhaiter plein succès aux évêques pour leurs travaux