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Fin des plaidoyeries des avocats de  la défense :En exclusivité ce que Charles Blé Goudé n’a pas pu dire aux juges de la Cpi aujourd’hui

Fin des plaidoyeries des avocats de la défense :En exclusivité ce que Charles Blé Goudé n’a pas pu dire aux juges de la Cpi aujourd’hui

22 novembre 2018 0 Par Jean Claude Deli

 « Selon le procureur, le président Gbagbo m’aurait nommé ministre pour que j’exerce une autorité sur les jeunes. Honorables juges, quand le procureur compte-t-il produire le moindre document qui atteste cette allégation ?

 À tout le moins, peut-il indiquer à votre chambre, de quand daterait sa rencontre avec le président Gbagbo ? Rencontre au cours de laquelle le président lui aurait peut être donné les raisons qui sous-tendraient ma nomination. Si non, par quelle magie le procureur réussit-il à mettre des mots sur la pensée du président Gbagbo ? », peut-on lire dans le texte que nous avons reçu. L’ancien ministre s’en prend également à la représentante des victimes, Paolina Massida. « Pendant deux ans, je suis resté assis ici.

Pendant deux ans, j’ai attendu en vain que la représentante des victimes produise des pièces probantes notamment un document audiovisuel, à tout le moins un ou des témoins pour soutenir ses accusations à mon encontre. Que nenni ! Pire, elle n’a même pas jugé nécessaire d’appeler de témoin à la barre lorsque votre chambre lui en a donné l’opportunité. Nous sommes plutôt restés dans les commentaires et les affirmations gratuites », écrit-il….. « Affirmer ici, à la face du monde, qu’un marché aurait été la cible d’un bombardement car uniquement fréquenté par les partisans d’Alassane Ouattara, c’est méconnaître la réalité sociologique en Côte d’Ivoire. (…) Les femmes qui vendent au marché sont de toutes les ethnies, écrit-il. Les clients qui y vont pour faire leurs achats sont aussi d’ethnies et de religions diverses.

Il n’y a donc pas un jour spécial où les partisans de Gbagbo vont au marché et un autre jour réservé exclusivement aux partisans d’Alassane Ouattara. » Poursuivi pour son rôle dans trois événements survenus lors de la crise post électorale, contre cinq initialement, Blé Goudé s’attaque également au fond du dossier. Selon lui, si le procureur « peine à prouver » que lui et Laurent Gbagbo ont « conçu et mis en œuvre un plan commun à travers une politique systématique visant à exterminer des populations de manière ciblée et organisée », c’est « simplement parce qu’il est impossible d’apporter la preuve de ce qui n’a jamais existé. » Et de conclure par un plaidoyer en faveur de sa libération : « Honorables juges, ma question de départ reste toujours sans réponse : qui a introduit la violence politique en Côte d’Ivoire ?

Qui est le vrai responsable des violences à répétition à chaque scrutin électoral ? Le président Gbagbo et moi-même, nous ne sommes plus en Côte d’Ivoire depuis plusieurs années. Et pourtant, aux élections locales dernières, il y a encore eu des morts et de nombreuses violences. (…) Alors, honorables juges, je plaide à la suite de mes avocats pour que vous m’autorisiez à rentrer chez moi, auprès des 25 millions d’Ivoiriens, pour bâtir avec eux cette belle Côte d’Ivoire qui rassemble toutes ses filles et tous ses fils. Arrêtons de classifier les Ivoiriens en gentils d’un côté, et en méchants de l’autre côté. Mon pays est à la recherche de son équilibre social, aidons-le à panser ses plaies et à apaiser les esprits. »

Fin de la discussion