Ministère de l’Education Nationale. Une grosse escroquerie orchestrée à l’encontre des élèves maîtres.

Du jamais vu dans la sous région. Du jamais vu en côte d’ivoire sous Houphouet, Bédié, Guéi et encore moins pendant la décennie de crises militaro-politiques qui a vu la partition du pays en deux avec le  régime des refondateurs. Depuis la rentrée scolaire 2017-2018, les élèves fonctionnaires sortis des centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) se trouvent dans l’obligation de payer 45 000frs cfa pour dit-on une formation complémentaire avant l’Examen de titularisation. Il faut aussi souligner que au titre de ce même examen l’élève-maître doit payer une quittance au trésor public à hauteur de 10.000frs CFA. En toute honnêteté, que pourrait apporter de plus ces 3 voir 2 jours de pseudo renforcement parallèlement à la formation acquise au cafop et l’appui des conseillers, des directeurs et adjoints sur le terrain  dans les écoles ?

Selon des informations concordantes, ces 45.000frs CFA versés non au trésor mais chez les économes des cafop seraient repartis aux mains des  : Les professeurs et directeurs de cafop, les conseillers pédagogiques, les inspecteurs de l’enseignement primaire, les directeurs régionaux. Un calcul simple. Pour un total de 5 milles élèves maîtres, c’est un montant global de deux cent vingt cinq millions francs (225.000.000 frs CFA) empochés par les différentes entités citées plus haut. Des cadres du Ministère qui au mépris de l’ éthique, initient une confrérie aux fins de gruger les pauvres enseignants stagiaires. Le ministère de l’education nationale tout comme celui de la santé occupe une place primordiale dans le budget de fonctionnement de l’Etat de côté d’ivoire et avec le soutien non les moindres des partenaires internationaux. Mais paradoxe des paradoxes,selon des sources bien introduites, les enseignants craies en mains en passant par les élèves-maitres ne bénéficient de tous ces efforts financiers mis à la disposition de la tutelle. Mais bien au contraire c’est cette frange du ministère qui se tape tout le boulot parfois dans des conditions indescriptibles , reste  objet de racket. Même les séminaires de formations pédagogiques sont aux frais des stagiaires et enseignants titulaires. Ils se trouvent dans l’obligation de sortir des campement, des contrés les plus reculés dans des conditions durement pénibles pour finalement  se prendre eux mêmes en charge à l’occasion des formations. Où vont tous ces fonds ?

Et mieux à qui profitent-ils? Quel enseignement de qualité recherchons nous si l’enseignant lui même doit mettre la main dans la poche au cours de chaque unité pédagogique et séminaires de formation ? “Madame la Ministre, le contribuable ivoirien ne s’acquitte pas de son devoir pour que des individus se remplissent les poches à volonté sans être inquiéter. Le chômage va grandissant. Les prix des matières premières sont au rabais et la pauvreté gagne du terrain sur le monde paysan. Aujourd’hui, un succès à un concours de la fonction publique est un ouf de soulagement pour les parents. D’ou vient que cet élève-fonctionnaire sensé être pris en charge par l’Etat doit encore faire recours aux parents déjà en proie à la misère financière pour  payer de façon semi-officielle la somme de 45000frs” a réagit Dame Fatou Dosso qui selon elle était confrontée à un choix. Celui de s’acquitter des 45000frs pour sa fille élève fonctionnaire ou la scolarité de son fils en classe de  5em dans un établissement privé. Or il nous revient de façon récurrente que “la maigre ” bourse du cafop à peine 160000frs cumule de toute année académique pour les étudiants externes est suffisamment charcutée par certains directeurs des centres de formation avec la complicité des responsables de trésor. Madame la Ministre serait-elle maître d’ouvrage de cette vaste  escroquerie qui a vu le jour la rentrée scolaire passée ? Si affirmative, les ivoiriens et les partenaires du monde éducatif attendent des explications détaillées sur la question. Dans le cas contraire, la Ministre Kandia Camara doit alors prendre des mesures vigoureuses afin de fin à cette pratique qui se trouve être aux antipodes de la bonne gouvernance chère au Président de la République S. E. M Alassane Ouattara.